Le respect de l’environnement est aujourd’hui une préoccupation mondiale que l’univers du funéraire commence à prendre en compte. Parmi ces innovations, les cimetières écologiques. Lieux de recueil et de souvenir, les cimetières sont également des espaces verts. Avec ses 48 hectares, le Père-Lachaise est le plus grand espace vert de tout Paris ! Avec la prise de conscience du problème environnemental, les initiatives se multiplient ; nouveaux types de cercueils, traitement des corps, préservation des espaces, concessions plus courtes… On compte de plus en plus de cimetières écologiques ou naturels dans le monde.
Au Québec, un cimetière à faible impact écologique a été aménagé au cœur d’un sentier dans la ville de Prévost. Il est réservé exclusivement aux urnes funéraires et propose tous les services d’un cimetière traditionnel.
En Angleterre, il existe près de 270 cimetières écologiques depuis les années 1990. Il s’agit de forêts qui viennent peu à peu remplacer les cimetières. Ces aires naturelles sont accessibles au public. Le Natural Death Centre est le spécialiste des funérailles écologiques outre-Manche : il organise depuis 2008 un salon des Obsèques vertes.
En Australie, un parc pour enterrement naturel a été aménagé en 2010 pour les habitants de Sydney ; la ville de Kemps Creek propose quant à elle un cimetière écologique sans pierre tombale ou plaque commémorative. Un émetteur est positionné dans le cercueil et un système GPS a été mis en place.
Les cimetières écologiques en France
Situé au sud d’Angers, le cimetière vert de Pruille a été inauguré en 2004. Dans ce parc de 4,5 hectares, les arbres remplacent les pierres tombales. Une cinquantaine de familles ont déposé au pied de ces arbres leurs urnes biodégradables.
Le cimetière écologique de Souché
Le cimetière de Souché va plus loin dans l’innovation. Situé près de Niort, il a été inauguré en 2014 par Roselyne Bachelot. C’est le premier cimetière écologique en France. Il a été conçu un dans double objectif : réduire au maximum son empreinte écologique et relier le visiteur à la nature. Les corps et les cendres sont déposés en pleine terre, dans un cercueil ou une urne en matériaux biodégradables. Linceuls et habits des défunts sont en fibres naturelles et les soins chimiques de conservation du corps sont strictement interdits. La pierre tombale classique est remplacée par une pierre en calcaire pour l’identification du défunt. Le mobilier du site (bancs, clôtures, fontaines...) a été réalisé en matériaux naturels. L’utilisation de pesticides est prohibée. La durée d’une concession va de 15 à 30 ans. Le prix de la concession oscille entre 1500 et 2500 euros.
Outre leur aspect innovant, les cimetières naturels constituent une alternative bon marché : pas de caveau, pas de pierre tombale à payer. L’enterrement y est donc moins cher qu’ailleurs.
Comme dans toutes les autres communes, l’inhumation à Souché est réservée :
- Aux personnes décédées sur le territoire de la commune, quel que soit leur domicile.
- Aux personnes domiciliées dans la commune, quel que soit leur lieu de décès.
- Aux personnes ayant droit à l'inhumation dans une sépulture de famille, quels que soient leurs lieux de domicile ou de décès.
- Aux personnes de nationalité française établies hors de France, inscrites sur les listes électorales à Niort.
Aucune concession à Souché ne peut être réservée à l’avance. Elle est attribuée au moment du décès.
Une particularité : A Niort, le carré des indigents n'existe pas. Les plus pauvres sont inhumés parmi le reste de la population.