Bon nombre de familles optent pour la crémation lors du décès d’un proche mais ne savent que faire des cendres après une crémation. Il faut savoir que la loi française interdit de garder les cendres chez soi. Aussi, il est important de déterminer le lieu de la dispersion. En France, les familles ont le choix entre la dispersion dans un jardin de souvenir, en pleine nature et en mer. Le lieu de la dispersion revêt un aspect symbolique. On le choisit pour permettre aux proches du défunt de se recueillir ou pour rendre hommage à ce dernier. La dispersion en mer est une option intéressante si le défunt aimait tout ce qui avait trait avec l’univers marin. Découvrez les procédures à suivre, le tarif et les réglementations à suivre pour ce type de dispersion.
Réglementations
La dispersion des cendres en mer est régie par le code général des collectivités territoriales de 1986. Cet acte nécessite une autorisation spécifique. Il ne peut avoir lieu que si le défunt l’a émis lors de son vivant. Il doit avoir lieu au moins à plus de 300 mètres des côtes (loi du 2/01/1986 et article L. 2213-23 du CGCT). En effet, il est interdit de disperser les cendres sur une baie ou la rive, sur une plage, dans une rivière, dans un fleuve ou dans un cours d’eau.
Dans le cas d’une immersion d’urne, il faut respecter certaines conditions. Il faut notamment la faire à 6 km des côtes, pour éviter que l’urne ne soit prise dans les filets d’un bateau de pêche ou qu’elle soit ramenée vers la côte par les courants marins. L’immersion ne doit en aucun cas avoir lieu dans un lieu public maritime : chenaux d’accès, ports, etc.
Démarches administratives
Avant de procéder à la dispersion des cendres en mer, les proches qui s’occupent des funérailles doivent déposer une déclaration à la commune où le défunt est né. L’administrateur d’état civil prendra note de la date et du lieu de dispersion des cendres, des informations personnelles sur le défunt. Il faut aussi prévenir la commune du port d’attache où le bateau qui se chargera de la mission est amarré.
Pour procéder à la dispersion, il faut se munir de la copie de l’attestation de crémation du défunt ou du certificat d’incinération, ainsi que de la copie de l’acte de décès. La dispersion en mer dure environ 1 heure incluant le trajet, la cérémonie, la dispersion ou l’immersion, et le recueillement. Pour faciliter la procédure, de nombreux crématoriums incluent l’organisation des funérailles en mer dans leurs prestations.
Il faut choisir l’heure et le lieu en fonction des dispositions du prestataire et des conditions météorologiques que la famille fasse une demande particulière (jour férié ou dispersion à l’aube) ou non. Le prestataire chargé du service de dispersion dispose de l’équipement nécessaire pour répondre aux souhaits de la famille : écran de visionnage, commodités sanitaires, haut-parleurs... Une fois parvenu au lieu de dispersion, il assure le mouillage du navire, pour garantir sa stabilité. Il le positionne dans l’axe du vent pour faciliter la dispersion.
Types de dispersion
Il existe 3 types de dispersion : à la surface de la mer depuis un bateau, l’immersion d’une urne biodégradable ou en plongée.
Dans le cas d’une dispersion à la surface de l’eau, il faut respecter une distance de 300 mètres au minimum avec la côte. C’est la distance limite où la police spéciale a autorité. Au-delà, c’est à l’administration des affaires maritimes qu’il faut se référer. Pour disperser les cendres, il faut enlever le couvercle de l’urne et laisser le vent les éparpiller, en faisant attention au sens du vent. Seuls quelques proches du défunt embarquent à bord du bateau. Les autres personnes qui assistent à la cérémonie peuvent le faire depuis la côte.
L’immersion d’une urne consiste à la laisser couler dans la mer. Pour cette option, il faut s’éloigner de 6 km des côtes (3 milles nautiques). L’urne doit être biodégradable. Elle est faite en pâte à sel, en argile, en bois ou en carton, pour se dissoudre facilement. L’urne en sel se dissout en 48 h.
Pour une immersion en plongée, l’endroit est déterminé à l’avance. Une photo sera remise à la famille avec les coordonnées GPS. Un homme-grenouille porte l’urne funéraire jusqu’à 15 miles de profondeur pour la placer dans une crevasse ou une caverne sous-marine.
Quel que soit le type de dispersion, il est possible de prévoir un lancer de fleurs (couronne, gerbes), de pétales, un discours, un poème et de la musique. Il est également envisageable de lancer des coquillages et autres éléments organiques biodégradables. Si la famille est dans l’incapacité d’effectuer la dispersion, elle peut déléguer cette tâche à une société spécialisée.
Tarif de dispersion
Généralement, le tarif de dispersion des cendres varie entre 180 à 450 euros (prestation complète). Il dépend de la durée et du nombre de personnes (4 au maximum). Ce prix augmente si la famille ne peut pas assister à la dispersion. Elle enverra l’urne en colis recommandé avec accusé de réception à l’association désignée. Le tarif pour une immersion varie entre 325 (pour un dispersement) et 360 euros (pour une plongée). Retenez que la dispersion se fait uniquement sur un bateau reconnu par la marine marchande. Par ailleurs, si la famille fait directement appel à une société spécialisée, l’immersion coûte 380 euros et la dispersion 280 euros. Il faut aussi compter le prix de l’urne en sus. Il revient entre 50 et 500 euros en fonction du matériau que vous choisirez.